Gounod Mirèio Mistral
Trahi Vincèn
Trahi Vincèn, verai faudrié èstre folo !
Quouro passo lou bonur, se n’es près, s’envolo !
Moun cor noun pòu chanja
Souvèn-te que iéu t'amo !
Vincèn, o moun Vincèn, perqué nous atrista ?
Ta tristo soulitudo e ta paureta meme
Emé tu, per tous tèms, vole tout parteja !
Moun cor noun pòu chanja !
Dins toun paur' oustaloun siéu presto à te segui !
A toun fougau desert, siéu prest à m’asseta
Toun umble sort m’encanto, aquéu pantai m’embriago !
Quau crei tenta moun amo empourt' un fol espèr…
Moun cor noun pòu chanja !
Souvèn-te que iéu t'amo !
Vincèn, o moun Vincèn, perqué nous atrista ? (bis)
Ta tristo solitudo e ta paureta meme
Emé tu, per tous tèms, vole tout parteja !
Mou cor noun pòu chanja (bis)
Noun, noun jamai, Vincèn, jamai. Ah !
A tu moun amo,
Iéu ta femo
Maugrat si blaime,
Iéu t’apartene
Fiero e ravido,
Dins questo vido,
Moun cor n’envejò
De plus dous bèn.
Que Diéu m’entende,
Ma joio ès grande
Si dins lou campas
Seguisse ti pas.
E se moun raive
Sus l’umblo grèvo
Un jour s’acabo
Entre ti bras.
A tu moun amo,
Iéu ta femo
Maugrat si blamo
Iéu siéu ta femo (bis)
Iéu t’apartene,
Fiero e ravido,
Dins questo vido,
Moun cor n’envejò
De plus dous bèn.
O moun Vincèn ! (bis)
Remembro-te que t’amo ! (bis)
A tu moun amo !
Iéu ta femo !
Iéu t’apartene !
Per jamai, iéu t’apartene !
Gounod’s Mireille, French text by Michel Carré,
Gounod’s Mirèio, Provençal translation by Claude d’Esplas
Maillane, Christmas 1978
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Gounod Mireille Mistral
Trahir Vincent
Trahir Vincent, vraiment ce serait être folle !
Quand passe le bonheur, s’il n’est pris, il s’envole !
Mon cœur ne peut changer
Souviens-toi que je t’aime !
Vincent, ô mon Vincent pourquoi nous affliger ?
Ta triste solitude et ta pauvreté même
Avec toi, pour toujours, je veux tout partager !
Mon cœur ne peut changer !
Dans ta pauvre maison je suis prête à te suivre !
A ton foyer désert je suis prête à m’asseoir
Cet humble sort m’enchante, et ce rêve m’enivre !
Qui croit tenter mon âme emporte un fol espoir...
Mon cœur ne peut changer !
Souviens-toi que je t’aime !
Vincent, ô mon Vincent, pourquoi nous affliger ? (bis)
Ta triste solitude et ta pauvreté même
Avec toi, pour toujours, je veux tout partager !
Mon cœur ne peut changer (bis)
Non, non, jamais, Vincent, jamais. Ah !
A toi mon âme,
Je suis ta femme
Malgré leur blâme,
Je t’appartiens
Fière et ravie,
En cette vie,
Mon cœur n’envie
De plus doux bien.
Que Dieu m’entende,
Ma joie est grande
Si dans la lande
Je suis tes pas,
Et si mon rêve,
Sur l’humble grève
Un jour s’achève
Entre tes bras.
A toi mon âme,
Je suis ta femme
Malgré leur blâme,
Je suis ta femme (bis)
Je t’appartiens,
Fière et ravie,
En cette vie,
Mon cœur n’envie
De plus doux bien.
O mon Vincent ! (bis)
Souviens-toi que je t'aime (bis)
A toi mon âme !
Je suis ta femme !
Je t’appartiens !
Pour jamais, je t’appartiens !
Livret de Michel Carré (Mireille de Gounod)
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