C'est l'extase langoureuse,
C'est la fatigue amoureuse,
C'est tous les frissons des bois
Parmi l'étreinte des brises,
C'est vers les ramures grises
Le chœur des petites voix.
O le frêle et frais murmure
Cela gazouille et susurre
Cela ressemble au bruit doux
Que l'herbe agitée expire,
Tu dirais sous l'eau qui vire,
Le roulis sourd des cailloux.
Cette âme qui se lamente
Et cette plainte dormante
C'est la nôtre, n'est-ce pas?
La mienne, dis, et la tienne
Dont s'exhale l'humble antienne
Par ce tiède soir, tout bas. |